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    Texte d'une conférence faite à Landudec le 11 mars 2007 par Joël SAULNIER:

    Les généralités d'abord, l'origine des moulins à la naissance de l'agriculture au Moyen-Orient, l'utilisation de la force. Ce fut d'abord la force humaine et animale, puis celle qu'offrait la nature : l'eau, le vent.

    L'Ancien Régime, avant 1789, puis 1936 qui va instituer le droit de mouture (le droit de moudre le froment).

    Le détail de chaque type de moulins, les ailes des moulins à vent, les différentes roues des moulins, à eau, puis les hommes, les différents métiers qu'engendrait l'activité.

    Depuis les premiers moulins apparus dans le Finistère, à l'âge du bronze et du fer, qui utilisaient la technique de l'écrasement entre deux pierres dures (moulins à sang), de nombreuses autres techniques de plus en plus évoluées ont été utilisées jusqu'à une époque récente :

    LES MOULINS A SANG :

    Les moulins à sang étaient appelés ainsi car entraînés par la force humaine ou animale.

    Ils étaient constitués d'une pierre creusée et polie recevant les graines qui sont écrasées et moulues grâce à un galet appelé « molette ».

    Les moulins à sang munis d'un engrenage viennent avec les envahisseurs romains qui nous apportent les céréales et la manière de les cultiver.

    Le premier engrenage qui permet de passer d'un mouvement circulaire horizontal à un mouvement circulaire vertical ou inversement va rendre le travail plus facile grâce à la démultiplication.

    En effet une grande roue appelée rouet qui, sur une de ses faces dispose de 48 dents, mettra en mouvement une lanterne (cylindre de bois équipé de 8 fuseaux) lui faisant accomplir 6 fois plus de tours. Le travail de l'homme ou de l'animal sera moins rude et plus performant. C'est en ajoutant sur l'axe de la roue munie de dents une autre roue munie elle, d'aubes, que l'on remplacera le travail manuel par un travail mécanique : celui de l'eau.

    LES MOULINS A EAU :

    Les moulins à eau douce (céréales, papier, poudre, foulon, tan, huile, teiller le lin, scieries et forges)

    Les moulins à eau douce n'ont d'égal à leur discrétion que leur universalité.

    De loin les plus nombreux et les plus puissants ils ont été la pièce maîtresse de l'évolution industrielle.

    On peut les comparer, aujourd'hui, toute chose n'étant pas égale par ailleurs, aux moteurs électriques (ceux-ci ayant pour eux souplesse et adaptabilité sans commune mesure).

    L'énergie hydraulique, avec ses perfectionnements, reste une énergie précieuse même si son emploi est très ciblé.

     

    Le moulin à eau est une invention romaine.

    Les premiers moulins à eau du Finistère apparaissent certainement dès l'installation des congrégations religieuses au Moyen Age.

    Du 13 ème au 18 ème siècles le moulin évoluera très peu.

    Le 19 ème siècle est le siècle de la révolution des moulins à céréales. Beaucoup de meuniers sont devenus propriétaires de leur moulin. Le meunier va devoir stocker son blé, sa farine, acheter les meilleurs blés, vendre ses farines, créer sa clientèle. Le moulin va prendre un étage pour permettre le traitement de la mouture et le stockage.

    C'est vers la fin du 19 ème siècle que trois inventions majeures vont transformer les moulins en minoteries : le cylindre, le plansichter et la turbine. Ces inventions vont changer la physionomie des moulins et de la campagne.

    Les minoteries elles aussi, vont continuer à se perfectionner : automatisme, transmission entre machines par air pulsé, là aussi le moulin prendra un étage supplémentaire. La minoterie devra toujours faire plus de farine donc travailler plus longtemps, on y ajoutera d'abord une machine à vapeur puis le moteur à gaz pauvre, le moteur diesel et enfin l'électricité qui au moindre coût permettra de tourner 24 heures sur 24.

    Une grande partie des moulins et minoteries à céréales ont cessé de tourner à l'heure actuelle. A LANDUDEC, il n'y plus aucun en service.

    Les causes de leur disparition sont nombreuses :

    - La localisation en fond de vallées encaissées empêchait l'élargissement des chemins d'accès

    - sous l'effet de l'exode rural certains meuniers devenaient agriculteurs

    - la production état limitée par le débit des rivières et le volume d'eau des étangs et variait avec les saisons

    - certains moulins étaient très bien placés à la croisée des chemins, leurs digues étaient de magnifiques ponts dont ils occupaient une partie, nos « Ponts et Chaussées » ne leur ont pas laissé le choix, ils les ont rasés

    - le contingentement : un mot bien barbare pour ceux qui ne connaissent pas la meunerie française. En 1935, le contingentement était prévu pour éviter une surproduction de blé constante malgré les mauvaises récoltes. Le gouvernement met en place en 1935 un système qui, à l'issue de la guerre 39-45 (non prévisible) va faciliter les acquisitions et les ventes de moulins.

    - d'autres meuniers faisaient un autre choix économique : usine électrique, carrière, pisciculture, restaurant, hôtel, crêperie …

    Les moulins à eau à LANDUDEC : 11 (il n'y a plus aucun en activité) :

     

    Moulin Neuf : ruisseau, Le Goyen – 2 roues horizontales – le bâtiment est complet

     

    Moulin Poas : moulin brûlé , ruisseau, Le Goyen – 2 roues horizontales -refait en habitation

     

    Moulin Com : ruisseau, Le Goyen – 2 roues horizontales

     

    Langas : ruisseau, Le Gourret – roues horizontales -pas de traces

     

    Kerénal : Affluent du Gourret – pas de traces

     

    Kerandraon Gourret : ruisseau, Le Gourret – à augets - en habitation

     

    Ty Varlen (la maison sur l'étang) : ruisseau, Le Gourret - en bon état – à augets - arrêt en 1992

     

    Kerscaven : ruisseau, Le Gourret – à augets - en habitation

     

    Lesvoë : ruisseau, Le Mintic – roues horizontales – ruines

     

    Kervec : ruisseau, Le Mintic – roues horizontales – ruines

     

    Kernéostic (ferme du rossignol) : affluent, La VIRGULE – roues horizontales – belles ruines

     

    Les moulins à eau :

    L'extérieur 

    1 : bief
    2 : vanne motrice céréales nobles
    3 : vanne motrice céréales secondaires
    4 : trop plein et curage
    5 : vanne de décharge
    6 : coin de bois et barre d'acier pour lever la vanne

    A roue verticale à augets :

    Ce type de moulin est parfaitement adapté aux ruisseaux de petit débit mais rapides . Ces roues pouvaient tourner avec peu d'eau mais il fallait une grande hauteur de chute. Les plus grandes atteignaient 8 à 10 mètres de diamètre, les plus petites 3 mètres.

    A roue horizontale à cuillers

     

    Plans de situation des moulins à eau :

    Le moulin à céréales : ar veilh

    LES MOULINS A VENT :

    Les moulins à vent : des moteurs écologiques au service des hommes.

    Les moulins à vent n'ont pas été les premiers inventés, ils n'étaient pas non plus, les plus nombreux.

    Les moulins à vent à LANDUDEC : 2 (il n'y a plus aucun en activité) :

      Kerviher : pas de traces

    Kerandraon Gourret : pas de traces

    Il y a quatre types de moulins à vent dans le Finistère, ils étaient surtout des moulins d'appoint par rapport aux moulins à eau.

    •  Le moulin tour en pierre de taille est celui qui se conservera le mieux (l'eau dans les murs n'ayant que peu d'effet) il va disparaître après 1789.

        •  Le moulin pioche (moulin chandelier à pivot fixe)  : une cinquantaine de moulins furent construits après la révolution de 1789 de type familial (les petits moulins chandeliers de type ouessantin et de type Pointe du Van).

        •  Le moulin turquois (moulin chandelier à pivot tournant).

      •  Le moulin cavier (moulin sarrasin).

      Qui dit moulin à vent pense à l'Eolienne « machine éolienne hydraulique » invention de la famille BOLLÉE du Mans vers 1868.