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  • CHATEAU DE TY VARLEN

    Dans ce château est mort en 1515, après y avoir fait son testament, le 22 septembre, JEAN III sire de Rosmadec, Ty Varlen, Pont Croix, Lespervez, Prathéïr, Glomel, capitaine du ban et arrière ban et garde côte en Basse Bretagne en 1513, époux de dame « Jeanne de la Chapelle ».

    Landudec était l'une des vingt paroisses qui lors de la colonisation de l'Armorique s'est constituée dans les limites du Pagus Cap Caval. Le Cap Caval correspond sensiblement au Pays Bigouden. Pagus était un canton rural lors de la période romaine. Ainsi que son nom semble l'indiquer, Landudec fut fondée par Saint-Tudec, identifié comme Saint Tadec qui aurait vécu à Landévennec au 6 ème siècle.

    le château de TyVarlen

    Le domaine de TyVarlen

    A l'ouest de Ploërmel, au tout début de la féodalité les grands fiefs de TyVarlen et de Pontecroix sont parmi les plus importants qui se partagent le territoire. Au début du 14 ème siècle, à la mort de son beau frère Gourmaëlon de Pontecroix, Alain seigneur de TyVarlen les réunit en un seul domaine.

    En 1391, Alice de TyVarlen, dernière héritière du domaine se marie avec Jehan de Rosmadec. Dès lors, la lignée des Rosmadec est maître du domaine et aménage le château à tel point que, jusqu'au milieu du 16 ème siècle, TyVarlen devient leur résidence préférée.
    Alain 1 er de Rosmadec et Françoise de Quélennec édifièrent ce qui est à présent au château de TyVarlen, ainsi que le font voir leurs armes en alliance gravées aux pierres d'iceluy. Les murailles, toutes de pierre de taille, les douves garites machicoulis et parapets, les tours et escaliers, font voir qu'ils avaient un grand dessin.
    Avec la mort de Marie Anne de Rosmadec en 1704 s'achève cette lignée. La terre de TyVarlen change alors plusieurs fois de main, mais le château, inhabité se délabre rapidement. En 1754, il est acquis par le marquis De PLOEUC mais il est alors, déjà devenu une ruine : la toiture menace de s'écrouler et les murs aux pierres branlantes sont recouverts de lierre.

    En 1762, la comtesse de Forcalquier, alors propriétaire, ordonne la démolition du château mais conserve les bâtiments de service. Les pierres récupérées servent à la construction de plusieurs fermes.

    L'antique château de TyVarlen devait sans doute remonter au 10 ème siècle mais dans de nombreux anciens textes, on trouve l'orthographe Tyvarlan ce qui fait que la maison sur l'eau devient maison du monastère, on peut donc supposer qu'à l'emplacement du château se trouvait un ancien monastère.

    De forme rectangulaire, le château possédait une tour à chaque angle et les quelques fragments de sculptures découvertes témoignent d'une grande richesse.

    Il est à noter qu'au village de Kerveillant à Plozévet on pouvait encore voir, au début 1900 une statuette représentant un chevalier avec lance et écu issue du château.

     

    Aujourd'hui, il ne reste que peu de traces du passé, quelques pierres taillées près de la ferme de TyVarlen et la présence d'un fossé qui aurait pu être une douve car en effet dans les textes, le château était entouré d'eau.

    La vallée du moulin de TyVarlen n'existait pas telle quel il y a un siècle, en effet, entre Kerscaven et celui-ci, on voit nettement un talus d'une dizaine de mètres de hauteur qui ne s'inscrit pas naturellement dans le paysage. Ce talus est sans aucun doute les vestiges d'un barrage qui délimitait la pièce d'eau apportant l'eau au château. Néanmoins, un deuxième barrage était nécessaire pour remonter le niveau des eaux de façon à remplir les douves autour du château.

    L'actuelle retenue d'eau de Keridreuff TyVarlen reproduit en dimension réduite l'emplacement du lac supérieur.

    Les limites anciennes semblent en effet être marquées par des murets de pierres qui existent encore.

    Emplacement du château sur le plan ci-dessous :

    Ce château était entouré d'eau.

    Des vestiges d'un barrage ancien se voient entre les moulins de Kerscaven et de Ty Varlen.

    Pour que l'eau puisse entourer le château il fallait qu'il existe un deuxième barrage (sinon un troisième) destiné à permettre que le niveau de l'eau autour du château se trouve environ à 20 mètres au dessus de point le plus bas du premier barrage .